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A lire le dossier de notre confrère le JERUSALEM POST
Israël : le règne de la terreur
Le carnaval juif venait juste de débuter, hier, quand un kamikaze s'est fait exploser avec une importante charge au milieu de la foule, à Tel-Aviv, faisant 14 morts et plus de 120 blessés. Ce nouvel attentat, imputé au Hamas, porte à 60 morts, en moins de 10 jours, le terrible bilan des actions des extrémistes palestiniens du Hamas. Hamas qui explique ce nouvel attentat comme une réplique à la déclaration de "guerre totale" du gouvernement israélien.
Une vague de terreur comme l'Etat hébreu n'en a jamais connu. Le premier ministre Shimon Pérès a aussitôt réagit avec une extrême fermeté. Outre la création d'un état-major antiterroriste, les israéliens ont décidé de frapper le Hamas "n'importe où" y compris dans les territoires palestiniens, ou les bases arrières étrangères du mouvement. Des représailles contre des leaders islamistes ne sont pas exclues, même à l'étranger, et les maisons des deux kamikazes ont été murés par l'armée dans un camp de réfugiés près d'Hébron.
De son coté, Arafat multiplie les actes antiterroristes en arrêtant des islamistes et en confisquant des armes. La population palestinienne a même défilé aux cris de "oui à la paix, non à la violence" réunissant ainsi plus de 10 000 personnes.
L'opinion publique israélienne est, elle, en état de choc. Les affrontements entre policiers et manifestants hostiles au gouvernement se multiplient.
Shimon Pérès est quant à lui lié par l'échéance des élections du 29 mai. D'un coté, l'opinion souhaiterait une riposte militaire forte. de l'autre, il parait nécessaire de privilégier une solution politique pour sauver ce qui reste du processus de paix. Les 800 gardes recrutés spécialement pour la protection des bus en Israël, la mise en place d'une zone de sécurité de 2 km de profondeur entre Israël et les territoires, et la création d'un état-major antiterroriste suffiront-ils à interrompre le processus de la terreur ? Il est indispensable que la population israélienne retrouve confiance dans les compétences en matière de sécurité de son gouvernement, ou bien elle sera tentée par des voies plus extrêmes.